—  Âge : 25 ans
— Origine : États-Unis | Baton-Rouge, Louisiane | Sang mêlé
— Maison/Poste : Thunderbird
— Année d'étude : 11ème année
— Spécialité & Stage : Élixirs et Breuvages, stage en département de Médicomagie spécialisé dans la confection de potions de protection contre les malédictions.
— Baguette :Bois de sycomore, poil de rougarou, 28,5 centimètres, Légèrement élastique

Mes parents m’en parlent encore comme si c’était hier, c’est un peu gênant. Disons que petit j’étais à deux doigts d'être qualifié d’hyper actif ? Oui c’est le mot, j’allais partout, je grimpais aux arbres, je cueillais des fruits et je revenais à la maison face à des personnes mortes d'inquiétude. Moi, j’avais le sourire aux lèvres dans la plupart des cas, c’était des bonnes journées. Ça sentait bon le soleil et l’enfance. J’appréciais alors de pouvoir faire mes aventures tout seul.

Ça ne s'est pas vraiment amélioré à l’école primaire, je m’étais fait pas mal de copains assez rapidement, je vais toujours assez facilement vers les autres. J’ai toujours été la bonne pâte qui ne disait jamais non à une bêtise. Premier arrêt pourtant, premier mur, je me rendis assez vite compte que je ne pouvais pas tout dire ou en tout cas pas à tout le monde. Ça fait mal quand on vous traite de menteur, vous savez ? Même par les Non-Maj, surtout quand on pense que c’est des copains.

Je m’étais un peu calmé donc, l’arrivée à Ilvermorny a ravivé une petite flamme, enfin l’occasion de vraiment évoluer dans un monde magique, d’en discuter ouvertement. J’étais intarissable, préservé dans une bulle d'innocence magique. Curiosité faite homme, mais surtout dans ce qui m’intéressait. Je papillonnais de sujet en sujet, expert en rien sauf quand on parlait de partir à l’aventure. Je papillonnais aussi de gens en gens, copain avec beaucoup, amis avec peu…

Disons aussi que certains événements m’ont changé, vous verrez ça plus tard. Ça m’a obligé à devenir plus scolaire, j’imagine, plus carré. Y a pas trente-six solutions pour faire une bonne potion. La peur d’échouer, la peur de décevoir. Pas mes parents ou mes proches non, j’imagine qu’ils sont déjà fiers de m’avoir vu emprunter un chemin aussi altruiste. J’ai peur de me décevoir moi-même, de ne pas être assez bien, d’être un énième imposteur.

On garde quand même toujours son petit grain de folie, sinon je pourrais pas avancer plus loin que les autres. Je suis… Bien loin du sorcier ordonné j’en ai peur, mon bureau ressemble plus souvent à celui d’un savant fou que d’un sorcier vraiment ordonné. Je vous jure qu’il y a une logique dans tout ça !

Je regarde tout, je creuse, je gratte, je cherche la petite bête. Certains trouvent ça assez insupportable, d’autres, charmants, que les choses m’intéressent autant. C’est surtout que je cherche la récompense de mon attention, je cherche à quel moment les réponses se tarissent pour me jeter corps et âme dans cette zone d’ombre.

L’aventure peut très bien être mentale et imaginaire. Je trouverai les réponses.

Aussi loin que je me rappelle, ce n'est pas tant un souvenir précis qu’un lot de sensations qui me revient. D’abord la moiteur de l’air lourd de la Louisiane, le son d’un vinyle de jazz sur un gramophone qui tournait à l’infini, l’odeur des plantes les plus exotiques.  Tout le monde n’a pas la chance de naître avec pour parents des sommités dans leurs univers respectifs.

Amusant comme parfois, le destin met sur le même chemin deux profils aussi différents, aussi passionnés, aussi complémentaires. Papa est un grand docteur en chimie pharmaceutique, ma mère est une botanomancienne boute-en-train qui est apparue plusieurs fois dans les brèves du New York Ghost ou dans quelques revues spécialisées comme Magical Nature. Le hasard les a fait se croiser dans une forêt d’Amérique du Sud et maman a dû sauver papa des lianes d’un Filet du Diable… Il a fini dans les siens comme elle aime à dire ! Mais ce n’est pas leur histoire qui vous intéresse n’est-ce pas ?

Revenons à ce petit bout de Louisiane, entre bayou et ville où ils se sont installés. Un quartier No-Maj, papa n’aurait pas forcément été accepté dans le monde magique et elle s’en fichait dans tous les cas, elle était souvent en déplacement à travers le monde et peu attachée aux conventions. Une vieille demeure de la famille Thibodaux avec ce qu’il faut d’espace pour que le plus curieux des enfants puisse s’épanouir. Une maison que d’aucuns ont alors définie comme “maudite” vu les étranges événements qui pouvaient s’y produire depuis que maman s'était installée. Une bulle d’imaginaire qui m’évitait la solitude.

C’est le revers de la médaille, quand vos parents sont aussi investis dans leurs missions, ils en oublient presque de rentrer à la maison. J’ai donc grandi assez seul, ma nourrice était une Cracmol du quartier, adorable et bien aidée par notre elfe de maison. Il y avait toujours cette musique dans l’air et les effluves provenant du bureau fermé à double tour de maman. Une force de l’habitude, un lent fleuve léthargique où le temps défilait lentement. Trop lentement pour la petite boule d’énergie que j’étais.

L’école me fit un bien fou, avoir d’autres jeunes de mon âge me sort un petit peu de mon côté sauvageon. Je suis pas sûr qu’ils comprenaient tout ce que je disais ni de ce dont je pouvais parler parfois. On laissait ça sur le compte d’une imagination débordante, quand des Sorciers ne venaient pas me dire de tenir un peu plus ma langue. Il y avait trop de choses à partager, trop de choses que je ne pouvais que rarement partager avec quelqu’un d’autre que ma nounou et l’elfe. Il y avait des éclaircies, il y avait des jours de pluie et des jours de grand soleil comme quand arriva la lettre pour Ilvermorny.

N’allez pas croire que ça ne me fit pas un pincement au cœur de faire mes valises et de laisser mon marais derrière moi, mais la perspective rafraîchissante d’une nouvelle vie avec d’autres gens comme moi, pour plus que quelques instants, ne pouvait pas m’enlever le sourire du visage. Je me rappelle encore avoir passé l’été à préparer mes affaires à aller faire les courses avec mes parents qui avaient mis leur travail entre parenthèses pour l’occasion.

Il fallut s’habituer à d’autres températures, un air plus frais et plus vif. Ça me correspondait bien. J’avais quand même un peu d’appréhension de m’avancer devant cette statue, même si maman m’avait dit qu’importe la réaction de la statue. Ce n’est pas ça qui définirait ma vie. Je plantais mon regard dans la pierre, attendant la sentence. D’abord la pierre qui se mit à briller, ensuite les ailes à battre. Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Un choix à faire, c’était presque plus dur que croire au destin. Les Thunderbirds ce sera, une petite voix dans la tête me le murmura. Sans doute que cette maison me permettra, à moi aussi, de parcourir le monde. Les chiens ne font pas des chats comme on dit.

Cette soif d’aventure, ça me poussa à m’intéresser à comment me protéger et protéger les autres du mal, délaissant la botanique alors que ça aurait été le chemin de la facilité. Je m’y refusais, je n’utiliserai pas la renommée de ma mère pour gagner une place que je n’aurais pas méritée. Je savais bien que d’autres comme moi avaient des avantages, une éducation, une culture, des facilités. Si je le pouvais, j'essaierais de les gommer, de proposer un tronc d’étude magique commun aux enfants avant qu’ils rentrent à Ilvermorny.  

Tout passait vite, si vite, bien loin des journées en Louisiane qui se ressemblent toutes. Bientôt ce qui aurait dû être la fin de mes études, bientôt le coup du destin. Si je m’étais fait des amis au fil des ans, on était maintenant plus proche de l’au revoir général que du début des études. Je n’irai pas au-delà des 10 ans d’études, le monde m’attend.

Mais parfois le monde doit attendre un peu plus longtemps.

Un accident, une horreur, c’était presque la rentrée pour cette sixième année, je m'en rappelle comme si c'était hier. C’est un soir d’orage et on toque à la porte d’entrée de notre maison dans le marais, je mets sur pause le film de loup-garou à la télévision. Je trouve des parents paniqués sur mon parvis. Une blessure profonde dans l’épaule d’une enfant du quartier. Je la reconnaîtrais entre mille, une bête sanguinaire avait tenté de tuer sa proie. J’étais seul dans la maison, en panique autant que les parents qui m’amenaient leur enfant entre la vie et la mort, ils cherchaient un médecin.

Un électrochoc, j’aurais pu rester là, à imprimer dans ma mémoire le visage de cette fillette livide dont la capuche blanche virait au rouge. Il fallait agir, il n’y avait que moi pour le faire. J’appelais notre elfe de maison, au diable les conventions, on verrait plus tard. Je leur indiquais le salon et de  la poser sur un canapé alors que je me ruais sur la porte fermée du bureau. La pluie battait, le tonnerre grondait au rythme de mes coups d’épaules dans le bois. Elle céda et je me retrouvais pour la première fois dans cette serre botanique folle. Sans avoir le temps de m’appesantir, je devais me rappeler de cours que j’avais volontairement laissé sur le côté. Je m’en voulais.

Comme si quelque chose me gratter au coin du cerveau, je saisissais machinalement du dictame, appelait à moi de l’argent que je réduisais en poudre. Mélange au mortier jusqu’à obtenir une pâte épaisse. Simple, mais sous pression, combien avait dû perdre la vie parce qu’on ne pensait pas aux potions ? Je redescendais les marches à la volée. Appliquant l’onguent sur l’enfant.

Les cris de douleur sont restés, mais son état se stabilisa… À quel prix ? Les parents me remercièrent, mais je n’étais pas sûr de leur avoir fait un cadeau. Il faudrait que j’attende le retour de maman, cette petite n’allait pas avoir une vie facile. Pour l'instant, soyons contents d’avoir évité le pire. Demain, il faudrait que je change mes choix d’orientation, je ne pouvais pas laisser des gens risquer de souffrir alors que je pourrais les sauver. À quoi bon partir à l’aventure si ceux avec nous risquent leur vie ? Il aura fallu un événement tragique comme celui-ci pour me mettre sur les rails de l’objectif d’une vie.

Je me retrouvais donc à reprendre en accéléré mes cours de potion, bien aidés par mes parents. Avantage culturel je vous dis. Je ne m’en plains pas, je suis du bon côté, je voudrais juste qu’on ait tous cette chance. Il fallait que je sois prêt pour la suite, que je vois jusqu'où je pourrais aller, pour aujourd'hui avant d'attaquer cette onzième année.

Je deviendrai célèbre comme eux, je trouverai comment sauver ceux qui en ont besoin.

Cette partie nous aidera à en savoir davantage sur vous et pourra nous aider à améliorer le forum
- Qui êtes-vous ? Ici Mair, j’ai basculé en douceur dans la trentaine y a pas longtemps. Pour l’instant ça va. Comme beaucoup, je pense que HP a un peu bercé mon enfance et à été la première série de livre que j’ai suivi, donc ravis de voir où nous amène cette aventure dans l’univers étendu!
- Comment vous avez connu le forum ? Y a eu une petite demande de partenariat chez des copains et je regarde de temps en temps, donc me voilà.
- Des idées ou des remarques ? Pour l’instant pas grand chose à signaler, c'est très joli et très doux ! Je sais pas si c’est les petits “flocons” qui suivent le curseur ou autre chose, mais y a des fois des mini ralentissements (rien de dramatique hein, je suis sur un ordinateur qui date de l'antiquité).