— Âge : 17 ans
— Origine : Américain & Islandais
— Maison/Poste : Pukwudgie
— Année d'étude : 3ème
— Baguette : Chêne blanc, Epine de monstre du Fleuve Blanc, 27cm, flexible

Autophobie ; Peur spécifique d'isolement ; une crainte morbide et exagérée d'être seul, abandonné ou isolé.

Enoch est un bonbon. Son sourire jovial donne directement la couleur, et son rire est chantant et communicatif. C’est un gamin tolérant et solaire qui n’hésite pas à aller vers les autres. A s’interposer dans les bagarres également, si nécessaire. Même s’il préfère la compagnie discrète des plantes, le jeune sorcier a compris que comme ses favorites, tous les êtres humains sont liés, et qu’aucun ne doit être laissé pour compte. C’est important. Alors il cultive les gens comme il cultive un potager : avec du temps, de la douceur et de l’attention. Une forme de sagesse étonnante quand on sait qu’Enoch aime aussi beaucoup partir en quête d’aventures, et faire des bêtises à chaque coin de couloirs ! Mais la plupart du temps, on lui pardonne ses méfaits : c’est un petit soleil attendrissant après tout, un gamin en manque de maturité.

Pourtant le jeune Sandström aurait de quoi tirer plutôt vers la pâleur de la lune, avec le passé qu’il se trimballe. C’est pour tenter d’alléger son fardeau qu’il sourit tout le temps : pour oublier que ses bêtises ont coûté une vie et demie. La culpabilité, ça ne disparaît jamais vraiment, pas vrai ? C’est sûrement ce à quoi il réfléchit, lorsque vous le voyez anormalement calme et songeur. Dans ces moments-là, Enoch voudrait un câlin, un pardon silencieux, ou un sort d’amnésie. Mais comment oublier ce qui est marqué dans votre chair ?

Enoch c’est un gentil gamin. Un peu espiègle, c’est vrai. Chamailleur, oui. Turbulent, c’est pas faux. Mais surtout téméraire.

Le papa d’Enoch était Américain, mais il ne l’a jamais connu. Sa mère prétend qu’il était Alchimiste, qu’ils se sont rencontrés une nuit, et qu’au lieu de créer une pierre philosophale ils avaient préféré créer Enoch. Puis il est parti. Enoch ne s’en est jamais offusqué, les Sandström sont comme la nature : ils laissent faire les choses.

Notre jeune sorcier a donc récupéré le nom de sa famille maternelle, et a grandi au milieu de la campagne, avec sa maman botaniste, son oncle et son cousin. Un bonheur sans faille au milieu des arbres et des fleurs, alternant grand chahut et calme agréable.

Un jour sa famille  lui a demandé s’il désirait un animal ou une plante. Il n’a pas compris la question. Enfin si. Ce qu’il n’a pas compris c’était pourquoi il devait faire un choix. Résultat Enoch a réclamé un Botruc. Pour faire stylé il a pioché des lettres au hasard dans un sac de jeu Moldu et le bordel s’est retrouvé affublé du nom de Vade. Même si sa mère continue de l'appeler Vlad. C’est une brindille, pas un vampire maman.

Tout ça est bien joli, banal, cliché. Futile ? Non. Car ce moment précis de la vie d’Enoch a déterminé toute la suite.

Petit Enoch s’ennuie aujourd’hui. Il fait orage, sombre, maman dort et tonton est parti. Seul son cousin, plus jeune de quelques mois,  est toujours près de lui. Ils ont un peu la trouille les petits bonhommes. Vade aussi, puisqu’il tente de rentrer dans l’oreille d’Enoch. Comme si son cerveau avait besoin de fleurir ! Et puis coupure de courant, l’obscurité se resserre autour d’eux. Enoch ne distingue plus clairement sa brindille, posée dans sa paume, qui tremble de peur. Alors Enoch a une idée de génie : il suffisait de rendre Vade lumineux ! Luminescent. Phosporépent. Enfin ce truc là. Il n’a pas droit, mais il sait comment faire, Enoch.

Il dévale les escaliers de la maison de campagne, suivi de son cousin. Ils empilent des chaises (tranquille Emile) et décrochent le trousseau de clés interdit. Ils courent dans l’entrée et … mince demi-tour : on ne court pas pieds nus sous un orage ! Ils enfilent leurs bottes, et traversent la cour vers le cabanon. Toutes les clés y passent, et forcément la dernière est la bonne. Aurait-il eu l’idée de demander à Vade de lui épargner toutes ces peines ? Non.

L’endroit sent le renfermé, l’humidité. On y voit encore moins que dans la maison. A tâton, Enoch s’approche de la table, grimpe avec peine sur le tabouret, et réfléchit. Quand il fait de la peinture avec maman et qu’il mélange toutes les couleurs, elles donnent naissance à du noir. Comme ils sont dans le noir, si Enoch mélange toutes les fioles, tous les becs, l’effet inverse devrait se produire, non ? La seule logique qui lui échappait, c’était de savoir si Vade devait faire trempette dans le produit, ou le boire. Et s’il le buvait, lui ? Peut-être qu’il brillerait ? Ce serait rigolo !

Alors Enoch mélange. Il mélange tout ce qui lui tombe sous la main. Les liquides, les solides, ce qui pique les yeux, ce qui sent bon … inutile de poursuivre, vous vous doutez bien que l’idée n’était pas des meilleures. Le cabanon s’est embrasé si vite que même si maman avait été éveillée, elle n’aurait rien pu faire. Le cabanon s’est embrasé si fort, que son ventre a gonflé avant d’exploser. Enoch n’a eu que quelques secondes pour comprendre son erreur, pour être gagné par la panique, et pour se diriger vers la porte. Le souffle l’a envoyé promener dans le lac. Et son cousin ? Où était son cousin ? Un homme au chapeau de paille hurle, entre dans l’enfer du cabanon. Enoch réceptionne le corps de son meilleur ami alors qu’il sortait enfin de l’eau. Il retombe, se sent couler davantage, voit le ciel s’éloigner, sent les blessures du corps qui l’enfonce, ses poumons semblent éclater … Maman est arrivée et les a sortis de l’eau, sous les hurlements de souffrance du petit. Mais l’homme au chapeau de paille n’est jamais ressorti, lui.

Enoch est donc marqué à vie. Sur une bonne partie du corps. Mais son cousin en gardera des traces sur le visage et le reste de sa peau pour toujours. Quant au jardinier … le pauvre homme est décédé en aidant le duo d’idiots. Il en a souffert, le petit Sandström. Longtemps. Il a culpabilisé. Mais il a encaissé. Il a aussi encaissé les disputes de tonton et maman, s’accusant mutuellement. Vade a finit par revenir quelques jours plus tard, parti bien plus vite que le petit garçon. Finalement la lettre d’Ilvermorny est arrivée au bon moment. Enoch est parti à l’école, et a rejoint la maison qu’il espérait. Les leçons et le cadre de vie lui conviennent, et ont fini par effacer un peu de sa culpabilité. Peut-être que s’il parvient à élucider le mystère des fondateurs, il parviendra à racheter ses fautes ?

Finalement Enoch s’est relevé. A coup de sourire, de dessins sur le visage, de masque aussi, parfois. A coup de poing également. De petites bêtises. Ca, ça plait beaucoup moins à sa maman. Mais c’est comme ça. La colère faut bien l’extérioriser, sinon on gonfle, on gonfle et … POUF comme la cabane.

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- Des idées ou des remarques ? Ca a l'air vraiment très doux ici, j'aime beaucoup la vibe (et les lieux ont l'air dingo !). J'espère que mon perso ne sera pas trop banal et qu'il s'intègrera bien dans l'histoire. Si j'ai dit des bêtises, faut pas hésiter à le dire ! Hâte de partir à l'aventure et de faire pousser des patates avec vous !